A l’Otan depuis 2016, il seconde le secrétaire général sur les questions d’investissement de défense. Une expertise indispensable pour évoquer le séisme de la guerre en Ukraine et les enjeux du sommet des chefs d’État de l’Otan, à Madrid.
Illustration : Marina Mathonnat.
Ancien directeur de la Fondation pour la recherche stratégique, passé par la Direction des affaires stratégiques du Quai d’Orsay et la Délégation aux affaires stratégiques du ministère de la Défense, Camille Grand travaille depuis près de trente ans sur les grands équilibres de force mondiaux. La Russie soutient que la guerre en Ukraine est la conséquence de l’empiétement ininterrompu de l’Otan dans son ancienne sphère d’influence soviétique. Elle prétend même que des promesses avaient été faites à la fin des années 1990 pour limiter cette extension. Vrai ou faux ? En 1989, alors que l’Allemagne était en voie de réunification, la seule promesse formelle qui ait été faite aux Russes consistait à ne pas déployer de troupes de l’Otan dans la partie orientale de l’Allemagne. Cette4555